[Clan Hammjar] Visite d'Elva au Bourg-du-Cerf - Avant ESCA

La nuit était tombée depuis quelques heures et la lune, haute dans le ciel, projetait une lueur que seules les soirées d'été procurent. Elva regardait par la fenêtre ouverte de son salon, pensive. D'un geste machinal et monotone, elle alluma sa pipe et se dirigea dehors. Longeant la chaumière et manquant de trébucher sur une poule, elle remonta l'allée et se dirigea vers l'un des pâtés de maisons non loin d'ici.

Les herbes hautes ralentissaient sa progression, s'accrochant à ses jambes. Elle remonta ses jupons et pressa le pas. Si elle tardait trop, certainement que la personne à qui elle voulait rendre visite serait déjà endormie.

Arrivée devant la maison qu'occupait Shirôe depuis son arrivée au Bourf-du-Cerf, elle en fit le tour, soulagée de voir une chandelle projeter sa lueur chancelante. En passant devant la fenêtre, elle s'éclaircit la voix afin de signaler sa présence, et entra sans prendre la peine de frapper, comme à son habitude.

Des paquetages jonchaient le sol et la pièce semblait étrangement vide. Du regard, elle chercha son ami.

"Tu ne comptais tout de même pas partir sans me dire au revoir, j'espère ?"

Les poings posés sur les hanches, les sourcils froncés, elle pourrait presque sembler menaçante si ses yeux ne pétillaient pas de malice.

"Je commençais tout juste à m'habituer à ta présence ici. Je n'irai pas jusqu'à dire que tu vas me manquer, mais... peut-être un petit peu. "

Elle lui sourit doucement et le prit par le bras.

"Tu m'accompagnerais pour marcher un peu ? J'aimerai te montrer un endroit qui m'est cher, et la nuit est délicieuse."

__________
Elva Hammjar,
Édile du Consortium d'Airain,
Impératrice Marchande

Depuis quelques années la faction du Marché Noir et La Consortium d'Airain avaient joint leurs forces, et Shirôe avait emménagé au Bourg-du-Cerf pour l'occasion en laissant quelques affaires au Rempart.

Installé tranquillement dans une petite maison en périphérie de la cité, toujours suffisamment proche pour pouvoir entretenir ses relations, il était paisiblement installé dans un grand fauteuil rembourré en plumes d'oies, recouvert d'étoffes foncées en velours. L'établissement avait l'air humble de l'extérieur, l'intérieur lui était riche. L'ancien Entrepreneur a toujours eux de bons goûts, des goûts de luxe surtout.
Une table basse était disposée devant lui, des documents éparpillés en son sommet, il semblait plongé encore dans ses notes, contrats et préparations.
En effet, le nouveau membre d'Airain s’apprêtait à partir comme le suggérait Elva.

-Bonsoir, ma chère Elva, saluait-il lors de l'entrée de la Dame Noire posant ses papiers pour se lever.
Non, ce n'était pas mon intention. Il n'y aura plus de "Votre Éminence" pour toi bientôt, cela ne veut pas dire que je t'oublie pour autant, bien au contraire, ajoutait-il, l'air charmeur profitant d'une suspension de la parole pour placer un clin d’œil à son invitée en réponse au léger éclat de malice dans ses yeux.

- Je commençais tout juste à m'habituer à ta présence ici. Je n'irai pas jusqu'à dire que tu vas me manquer, mais... peut-être un petit peu.

L'homme lui souriait alors, touché par cette fausse intransigeance.

- Ne t'inquiète pas, je reviendrai souvent, ne serait-ce que pour un supplément de foin ou pour crâner dans ma nouvelle armure ! Et puis, il n'y a pas besoin de prétexte pour se rendre visite, de toute façon. Shirôe souriait encore à Elva, un regard attendrit, il ne voulait pas non plus quitter son amie, mais les armes l'appelaient. Ainsi, il pourrait interposer son bouclier entre elle et ses ennemis en plus de pourfendre les audacieux.

Il la laissait prendre son bras alors qu'Elva lui proposait de sortir voir un endroit spécial.

- Avec plaisir Milady. La joie et la nostalgie pouvaient se voir sur son visage lorsqu'il lui parlait ce soir là, sortant de la maison pour une balade au clair de lune.

________
|..:BLAK:.. |
------------
Dynastie Tsubasa,
Entrepreneur du Marché Noir.

Elva eut un pincement au cœur en voyant son ami. Il avait sur le visage et dans la voix un ton mélancolique auquel elle n'était pas habituée. Elle glissa sa pipa dans sa besace, et resta accrochée au bras de Shirôe, le conduisant en direction de la forêt non loin.

Durant tout le trajet, elle resta silencieuse. Elle se remémorait quelques uns des moments passés en compagnie de l'homme et réalisa qu'ils s'étaient rarement vus à l'extérieur. Depuis bien des années, elle avait l'impression de vivre cachée et l'air frais lui faisait souvent défaut. A présent qu'elle était certaine de ne pas se représenter pour un second mandat, elle avait l'impression de retrouver un peu de liberté. D'ailleurs, cela se voyait : elle semblait un peu moins sombre, son pas était plus léger et l'éclat de son rire se faisait moins rare.

Elle connaissait cette partie de la forêt par cœur, et bien qu'elle ne distinguait que peu les reliefs dans le noir, elle guidait Shirôe d'un pas sûr et lui évita de se prendre les pieds dans une racine à plusieurs reprises. Après une trentaine de minutes, ils débouchèrent sur une clairière. Au centre de celle-ci se dressait un immense arbre. Même dans la pénombre, on distinguait la couleur rosée de son feuillage.

Elva lâcha enfin le bras de Shirôe et s'éloigne un peu de lui, un sourire radieux sur le visage. Elle lui expliqua qu'elle venait souvent ici, pour méditer ou prier. Lorsqu'elle avait besoin de se retrouver un peu seule, ou pour faire le vide.

Au pied de l'arbre, elle s'allongea à même le sol et l'invita à en faire de même.

"Ferme les yeux. Ecoute." lui chuchota t-elle en montrant l'exemple.

On n'entendait rien. Rien que le silence de la nuit, calme et léger. Une légère brise caressait les herbes hautes, agitait les feuilles. Au loin, venant du cœur de la forêt, on percevait parfois le bruit de quelques animaux sauvages.

Elle ouvrit un œil et tourna la tête pour observer discrètement le visage de son ami.

__________
Elva Hammjar,
Édile du Consortium d'Airain,
Impératrice Marchande

La Dame Noire n'était pas habituée à la mélancolie de Shirôe. Et pourtant, la mélancolie est peut-être le piège dans lequel tombent facilement les enfants de Galseryar, c'est aussi une vérité pour l'homme aux cheveux d'argent dont les reflets de la lune faisaient briller l'éclat. Cette mélancolie, il n'y plonge que lorsqu'il est seul, comme ce soir avant qu'Elva ne vienne le chercher.

Traversant les bois, le "Prince" des ombres se laissait guider par l'Impératrice jusqu'à une clairière, gouvernée par un arbre aussi majestueux qu'imposant, illuminé par la faible lueur laiteuse de l'astre blanc. Ses feuilles étaient rosée... un cerisier ? La Dame Noire aurait-elle lu dans les pensées de Shirôe, ou serait-ce une simple coïncidence ?

Elle l'invitait alors à écouter le silence, sur l'herbe. Il s'asseyait en croisant les jambes, en position de méditation et fermait les yeux, en se disant qui s'il avait trouvé cette endroit le premier pour "prier", comme elle le disait, la clairière entière serait remplie d'offrande. Un rictus se dessinait sur son visage à cette pensée.

Quelque secondes après, Shirôe s'était comme figé, dans l'espace comme dans le temps, telle une statue, sans même bouger d'un cil. Sa respiration s'était ralentie, l'homme semblait aussi paisible que le lieu, comme s'il ne faisait plus qu'un avec l'endroit.

__________
Dynastie Tsubasa,
Commandant de L'Escadron Noir.

Le Prince des Ombres paraissait calme et paisible. Toute mélancolie avait quitté son visage aux traits fins. A ce constat, un sourire se dessina sur les lèvres d'Elva. Elle avait au moins réussi une chose, ce soir.

Elle resta un moment à l'observer, sans un mot. Son regard s'attardait sur de nombreux détails : ses cheveux qui prenaient une teinte argentée, ses longs cils courbés, son expression impassible bien difficile à déchiffrer, son torse qui se soulevait au rythme d'une respiration profonde et régulière, ses mains fines et lisses. Elle songea que bientôt, ces mêmes mains manieraient l'épée, guideraient une monture. Un frisson parcouru son dos à cette idée.

Elle ne voulait pas voir son ami partir. Elle avait pris l'habitude de lui rendre visite à la nuit tombée. Au départ, dans le but d'éviter les rencontres importunes, puis finalement c'était devenu comme un petit jeu pour elle. Un petit jeu auquel il semblait aimer se prêter également.

Elle avait toujours considéré Shirôe comme une personne dont il fallait se méfier. Séduisant, charmeur, avec un esprit aussi vif que la verbe qu'il employait si bien. Un homme dangereux. Mais on ne peut plus loyal. Elle avait une confiance presque aveugle en lui et elle redoutait qu'il ne soit plus à ses côtés pour la conseiller, l'épauler.

L'émotion lui saisissant la poitrine, Elva se redressa silencieusement et s'assit en face de Shirôe. Sans un mot, elle glissa ses mains dans celles de l'homme et exerça une légère pression des doigts.

"Bientôt, tu devras partir, mais sache que tu seras toujours le bienvenu ici. Reviens au pied de cet arbre quand tu le veux. Il apporte de la lucidité quand l'esprit est embrouillé. Il apporte de la sérénité quand tout semble aller trop rapidement autour de soi..."

__________
Elva Hammjar,
Édile du Consortium d'Airain

Le calme régnait en cette douce nuit, sous cet arbre majestueux. Shirôe semblait même atteindre la plénitude, lorsque Elva glissa délicatement ses mains dans les siennes.

-Bientôt, tu devras partir, mais sache que tu seras toujours le bienvenu ici. Reviens au pied de cet arbre quand tu le veux. Il apporte de la lucidité quand l'esprit est embrouillé. Il apporte de la sérénité quand tout semble aller trop rapidement autour de soi... lui dit la Dame Noire. Le Chevalier en devenir esquissa un sourire un coin.
- De la même manière, tu seras toujours la bienvenue dans mes quartiers du Rempart, de jour comme de nuit... Mais c'est justement parce que les choses vont trop lentement que je m'en vais. Et surtout parce qu'elle ne vont pas dans la bonne direction.
Je retiens toutefois, cet endroit est magnifique, je ne manquerais pas de m'y isoler si mon esprit s'égare dans les méandres de la tourmente et peut-être un petit oiseau viendra y prendre refuge en même temps que moi, ajouta-t-il suivi d'un vif clin d’œil.

L'homme au cheveux d'argent laissa quelques secondes s'écouler avant de reprendre d'un ton plus doux encore, le regard plongé dans les yeux de la Dame.
- Une chose est sûre, même en campagne mes pensées n'iront que vers ma chère Impératrice, même lorsqu'elle perdra sa couronne, à jamais...
Après sa déclaration, il se pencha doucement vers son visage et déposa un tendre baisé sur sa joue, au coin de ses lèvres, car peu importe du reste il savait que la Dame Noire est déjà éprise d'un gorzagh farouche, contrairement à Shirôe qui n'avait jamais été marié. Son geste, alors, témoigna de son affection et de sa loyauté, même si dans son cœur, il n'en fut pas moins.

L'homme se redressa, affichant un faible sourire, chagriné à l'idée qu'Elva et se visites intempestives lui manquerait bientôt.

__________
Dynastie Tsubasa,
Commandant de L'Escadron Noir.

- Une chose est sûre, même en campagne mes pensées n'iront que vers ma chère Impératrice, même lorsqu'elle perdra sa couronne, à jamais..."

A cette déclaration, le cœur d'Elva cessa de battre quelques instants. Elle n'était pas tout à fait certaine de saisir le sens de ces propos. Peut-être ne le souhaitait-elle pas, au fond. Elle s’apprêtait à lui répondre lorsqu'il lui déposa un léger baiser au coin des lèvres. Elle eut alors l'impression que son cœur reprenait vie, battant la chamade dans sa poitrine. Dans le silence de la nuit, elle était persuadée qu'on pouvait l'entendre...

Ce n'était pas la première fois que Shirôe lui témoignait un geste d'affection. Pourtant, malgré les années, Elva n'arrivait pas à s'y faire et à chaque fois, elle se sentait comme une adolescente. Sa joue était-elle si petite qu'il n'avait pas réussi à déposer ailleurs ce baiser ? Ou bien était-ce intentionnel et parfaitement calculé ?

Il s'était redressé mais la Dame Noire n'arrivait pas à bouger, le regard perdu dans le vague, comme clouée par les questions qui se bousculaient dans son esprit.

Cette clairière avait le don de dissiper bien des brumes, mais peut-être n'était-elle pas prête à voir ce que celles-ci cachaient jusqu'alors.

Secouant la tête, Elva parvint à se ressaisir. Sa main cherchait déjà machinalement sa pipe dans la petite besace en lin. Elle leva le regard vers Shirôe et lui rendit son sourire. Sans un mot, elle lui prit à nouveau le bras et ils commencèrent à rebrousser chemin. Seuls les bruits des feuilles se froissant sous leurs pas et les inspirations de fumée d'Elva venaient perturber le silence qui les entourait.

Arrivés à la lisière de la forêt, la petite femme prit enfin la parole après avoir rangé l'objet de son addiction :

"Je connais bien un oiseau qui va parfois chercher refuge dans cette forêt. Il s'agit d'une petite corneille au plumage de geais. Mais c'est un animal sauvage difficile à apprivoiser. Pourtant, une fois sa confiance obtenue, elle ne te fera jamais défaut, mais prends garde à ne pas la brusquer."

Le franc parler d'Elva la caractérisait bien et elle n'avait pas pour habitude de parler par métaphores. Elle était certaine cependant que le Prince des Ombres saurait saisir ces propos.

Le moment de la soirée tant redouté arrivait enfin. L'instant fatidique de la séparation. Malgré le sentiment de gêne qui semblait lui plomber les jambes, elle aurait voulu que cette nuit ne connaisse pas de fin.

Tâchant de faire abstraction de tout ce qui se bousculait dans sa tête, Elva passa un bras autour de la taille de Shirôe, et vint se blottir contre lui. Elle ferma les yeux et posa sa main libre sur la nuque de son ami. Entre ses doigts, elle entortilla quelques mèches de cheveux argentées et lâcha un profond soupir.
Elle resta pelotonnée ainsi contre lui quelques instants puis, se dressant sur la pointe des pieds, déposa un léger baiser dans le cou de Shirôe.

"Tâche de ne pas te faire tuer, Prince de l'Ombre. Ou alors il te faudra subir mon courroux."

S'écartant de quelques pas, elle rabattit sa large capuche sur ses cheveux et prit la direction de chez elle. Quelques mètres plus loin, elle se retourna et jeta un dernier regard en direction de son ami.

__________
Elva Hammjar,
Édile du Consortium d'Airain

A sa déclaration et son geste, Shirôe aperçu les pensées d'Elva se troubler et s'embrumer au travers de ses yeux, ce petit bout de femme à qui il s'est fortement attaché au fil des ans ne semblait pas indifférente à ses sentiments. Elle lui rendit son sourire, mais c'est en silence qu'ils retournèrent vers la demeure éphémère de du futur chevalier, l'ambiance alourdie par le moment peu attendu mais inévitable de leur séparation, même si elle devait être temporaire.

La marche à travers le bois fut lente, non pas par fatigue mais pour profiter de la présence de l'autre, ne serait-ce que quelques secondes de plus. Cependant tout voyage arrive à destination peut importe la cadence de marche, ces inséparables arrivèrent bientôt chez Shirôe. Elva, rangeant sa pipe, rompu alors le silence :

-Je connais bien un oiseau qui va parfois chercher refuge dans cette forêt. Il s'agit d'une petite corneille au plumage de geais. Mais c'est un animal sauvage difficile à apprivoiser. Pourtant, une fois sa confiance obtenue, elle ne te fera jamais défaut, mais prends garde à ne pas la brusquer.

Ce n'était pas dans son habitude de parler par métaphore, ce qui ne manqua pas d'étonner l'entrepreneur, sans trop le montrer. Il esquissa un sourire... puis un clin d'oeil à son intention. Il avait très bien compris à qui faisait référence la petite corneille et il suivra ce conseil à la lettre.

Ces paroles prononcées, l'Impératrice se blottit contre lui, entortilla ses doigts d'une mèche de l'homme aux cheveux blancs. Il pu sentir sa respiration, un profond soupire, le cœur serré d'un au revoir non désiré et déchirant.
Dans un élan d'émotions, elle lui déposa un baiser dans le cou. Était-ce à cause de sa petite taille ? Shirôe fut parcouru d'un frisson dans tout le long du corps.

- Tâche de ne pas te faire tuer, Prince de l'Ombre. Ou alors il te faudra subir mon courroux, l'avertit Elva.
Il la regarda, droit dans les yeux et répondit avec un léger sourire coupable et attendrit.
- La seule chose qui me tuerait, laissant quelques secondes de suspension pour lui caresser la joue de sa main droite, serait qu'il t'arrive malheur...

Alors, l'ancien marchand sortit un large écrin de sa poche et l'ouvrit. Un cadeau pour son éminence bienveillante, une bague armure longue de trois phalanges en cuivre, s'arrêtant au début de l'ongle, sertie d'un onyx sur la partie supérieure, l'ensemble gravée d'un dessin d'aile.

- Elle est magique, c'est un porte-bonheur. Elle protégera une petite corneille de ses ennemis quand son corbeau ne sera pas à ses cotés, ajouta-t-il en lui prenant délicatement la main et en lui effilant la bague à l'index.

S'écartant de quelques pas, Elva rabattit sa large capuche sur ses cheveux et prit la direction de chez elle. Quelques mètres plus loin, elle se retourna et jeta un dernier regard en direction de son ami.
Shirôe l'observa s'en aller... la larme à l'oeil.

__________
Dynastie Tsubasa,
Commandant de L'Escadron Noir.

» [Clan Hammjar] Visite d'Elva au Rempart - Après ESCA
» [Clan Hammjar] Visite armée, la capture d'Elva.
» [Clan Hammjar] Visites d'Elva au Rempart - Avant la fusion BLAK/CODA
» [Clans Hammjar / Varden] Echange de missives

[Clan Hammjar] Visite d'Elva au Bourg-du-Cerf - Avant ESCA

[Clan Hammjar] Visite d'Elva au Bourg-du-Cerf - Avant ESCA

Sujets similaires

Sujets similaires